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Date : 2 juin 2023

Les différentes manières d’éditer un livre

Voilà, vous avez écrit votre premier manuscrit, l’avez fait relire à toute votre famille et vos amis, vous en êtes satisfait·e et vous voulez maintenant l’éditer. Vous voulez qu’il puisse exister sous la forme d’un « vrai » livre ? Vous vous posez la question fatidique : Comment faire éditer mon manuscrit ? Ou plutôt, y a-t-il différents moyens d’éditer un manuscrit ?

Alors, oui… et non. Je vais vous présenter les trois principales méthodes d’édition d’un manuscrit, pour bien savoir de quoi on parle, et pour identifier les bons réflexes à adopter et les pièges à éviter.

Le menu « classique » ou l’édition à compte d’éditeur

Vous connaissez probablement déjà cette méthode d’édition, la plus classique : mon manuscrit est finalisé (ou en tout cas, j’y ai travaillé au maximum de mes capacités pour le premier jet), je l’envoie à des maisons d’édition dont la ligne éditoriale correspond à mon texte, et j’attends de savoir à quelle sauce on va me manger (ou pas). Concernant l’envoi, il est important de le faire selon les modalités demandées par la maison d’édition, la plupart demandent aujourd’hui des envois dématérialisés et indiquent le format de fichier souhaité.
Il faut bien penser à joindre sa lettre de présentation si celle-ci est demandée.


Si le manuscrit est accepté, la maison d’édition va vous proposer de signer un contrat d’édition, que vous négocierez (éventuellement) et signerez. Il garantit que vous ne paierez pas un centime et que la maison d’édition s’engage à fournir un vrai travail éditorial et promotionnel.

Votre travail d’auteurice n’est pas fini et des allers-retours sur le texte vous attendent avec la maison d’édition. Celle-ci peut aussi vous demander d’être présent·e lors d’évènements promotionnels.

Pour une compréhension plus complète de ce système, voir mon article sur la chaîne du livre :

Quelques petits conseils utiles avant d’envoyer son manuscrit :

  • SE RELIRE ! Oui, c’est évident, mais une fois envoyé, plus de retour en arrière, alors veillez à ne pas gâcher vos chances d’attiser l’intérêt de la personne qui va vous lire.
  • Prendre bien le temps de s’interroger sur votre texte. Dans quel(s) genre(s) littéraire(s) est-ce que vous le rangeriez ? À quel type de lectorat s’adresse-t-il ? Quelle potentielle tranche d’âge serait concernée ? A-t-il un ancrage régional ? S’inscrit-il dans un contexte qui fait écho à l’actualité ?
  • Ne pas envoyer à n’importe qui ! Les maisons d’édition reçoivent pour certaines d’entre elles plus d’une centaine de manuscrits par jour, elles rejettent donc rapidement les manuscrits qui ne collent pas à leur ligne éditoriale.
    Pour se renseigner sur la ligne éditoriale d’une maison d’édition, allez voir dans un premier temps comment elle se définit elle-même. Ensuite, parcourez attentivement son catalogue, cela vous donnera en même temps une idée, grâce aux couvertures, de la ligne graphique de la maison d’édition.
    C’est un travail de longue haleine, mais indispensable pour ne pas faire chou blanc ! Vous pouvez aussi vous renseigner sur les valeurs de ces maisons d’édition, si elles vous conviennent ou non, leurs engagements, leur implantation géographique, et la réception et le succès de leurs publications.
  • Bien soigner sa lettre de présentation. La personne qui vous lit doit voir que vous avez une vraie proposition et avez compris la ligne éditoriale de sa maison d’édition.

Le menu « payer c’est être publié » ou l’édition à compte d’auteur

Une petite vidéo sur le sujet vraiment bien faite d’une autrice que j’apprécie :


L’édition à compte d’auteur consiste à vous faire payer une proportion plus ou moins grande des charges liées à la réalisation et la publication de votre futur livre.
Ainsi, pas de risque éditorial ! Vous avez de votre côté tous les inconvénients et la « maison d’édition » (elles ne sont pas reconnues comme telles par la profession) à compte d’auteur tous les avantages ! Si le bouquin marche, c’est tout bénef, sinon, vous n’avez plus que vos yeux pour pleurer…

Or, on pourrait imaginer qu’en investissant des sommes importantes vous vous assurez de couvrir les frais de correction, de maquette, de communication… rien du tout !
Non contentes de soutirer des sous à des jeunes autrices et auteurs, ces entreprises font à peine semblant de produire un travail éditorial sur votre texte.

Les plateformes d’écriture sociales


Elles ont bousculé les codes d’écriture traditionnels. Scribay, Wattpad, Fyctia, vous les avez peut-être déjà croisées (ou utilisées). L’écriture y prend une forme collective. Les textes se veulent en général courts, percutants, et la communauté n’hésite pas à mettre son grain de sel : retours sur le texte, corrections, enrichissement, parfois même les textes sont le fruit de nombreuses plumes !
Pourquoi en parler ici ? Les plateformes d’écritures sociales court-circuitent l’étape éditoriale.
En publiant directement des textes bruts et en fédérant une communauté qui ne jure que par l’écriture, non seulement ces plateformes bouleversent toutes les frontières (et avant tout celle entre amateurisme et professionnalisme), mais les maisons d’édition traditionnelles n’hésitent pas à y faire un tour pour guetter la prochaine vedette. Vedette qui aura déjà le succès, la communauté, et qui sera ravie d’être éditée, une garantie alléchante pour les maisons d’éditions concernées.

Le menu « low-cost » ou l’autoédition

En 2007, Amazon lance sa plateforme Kindle Direct Publishing (KDP). Au-delà du succès de cette dernière, imité très vite par d’autres (la Fnac par exemple, avec Kobo), ces dix dernières années ont marqué un essor fulgurant de l’autoédition.


La perspective est alléchante : après avoir collectionné les lettres de refus de maisons d’édition, l’autoédition est comme une délivrance.


La difficulté, c’est que votre titre risque fort de se noyer dans la masse des publications.
Ces plateformes d’autoédition proposent une mise en forme minimaliste et ne s’occupent pas de porter votre texte. Vous devez prendre en charge vous-même la promotion de votre livre !


L’autoédition est donc un pari risqué, il vaut mieux ne pas s’y frotter sans préparation.

Pour aller plus loin, voir ce documentaire d’Arte :




Quel que soit le « menu » vers lequel votre cœur balance, vous ne vous aventurez plus en terrain inconnu désormais. Veillez à bien lire la carte (LISEZ les contrats !) et vous aurez l’assurance de ne pas avoir de surprise avec le service…

Le relecteur du Projet CarTylion : une personne indispensable pour que tous nos contenus soient clairs et nets !
 

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