La fin de l’année approche à grand pas et je n’ai pas envie de passer une soirée du nouvel an qui ressemble à toutes celles de l’année. Par un heureux hasard, Benjamin porte à ma connaissance Le Nouvel An Médiéval organisé par Petit Point. Mais où la fête a-t-elle lieu ? Au château d’Autigny en Lorraine. Le cadre est magnifique et quelques participants ne me sont pas inconnus… Allez, je me lance dans cette aventure !
Qui dit évènement médiéval dit habits pour se fondre dans le décor.
Nul besoin de remuer ma garde-robe pendant des heures à la recherche de la tenue médiévale… je n’y trouverai aucune tenue qui convienne pour un tel évènement !
Je demande à la Fabrique d’Alsaran de me confectionner une robe pour l’occasion.
Après une demie journée dans les transports, je suis ravie de faire la rencontre de Margot et ses acolytes, envoyés par Petit Point pour un dernier covoiturage jusqu’au château. À la lueur des éclairages, le lieu se dévoile, c’est tout simplement superbe. Il ne me reste plus qu’à enfiler ma robe et à me parer de quelques bijoux… Au vestiaire, plusieurs personnes ajustent leurs costumes, posent une dernière fibule sur leurs bas.
Je suis émerveillée par l’effervescence de la grande salle. Sur les tables du festin trônent d’immenses candélabres argentés qui ne portent pas moins de 100 bougies. À celles-ci s’ajoute la chaleur humaine des 130 convives. Gentes dames de la Renaissance, demoiselles médiévales, seigneurs et guerriers et même 2 chevaliers en armure métallique lourde…il faut avouer que ce n’est pas très pratique en banquet !
Parfois, il faut se méfier des apparences… la belle dame dans son élégante robe elfique blanche n’en est pas moins une grande guerrière… l’Inquisition y laissera quelques plumes lors d’un combat à l’épée. Mais pas d’inquiétude : point d’effusion de sang ici !
Bien que chacun soit autorisé à apporter une arme (au cas où l’on croiserait un orc ou bien un troll agressif), les seules permises en combat dans la cour sont des armes de mousse et de latex. Et pas d’armes à table ! Toutefois, si vous tendez l’oreille, vous entendrez peut-être des GNistes et trollballers débattre de la légitimité de la rapière… ou un jeune escrimeur fougueux divulguer ses conseils sur le placement des pieds ou la tenue de la garde.
Retournons à l’intérieur… Au coin gauche de la salle, l’Inquisition aura eu le droit à sa table ronde. À côté d’elle, trône fièrement l’armure en cuir de Petit Point. Mais d’ailleurs, où est-il ? À la table d’honneur bien sûr ! Devant une haute cheminée, où l’Inquisition a réussi à suspendre ses bannières, le châtelain et la chatelaine éphémères d’Autigny, Messire Petit Point et Dame Julie, et les cuisiniers président le banquet. Toujours bien affairé en tant que maître de soirée, Petit Point ne sera pas beaucoup resté assis attablé. Les mets d’époque se succèdent : terrines et rillettes, cretonnée de pois noviaux, gruau d’orge perlée, brouet Sainte Lucie. Le tout accompagné de miches de pain, d’hypocras, de jus de pomme aux épices et du délicieux mais piégeux hydromel. Si vous avez encore une petite place après le cochon de lait et les multiples desserts, vous pourrez déguster quelques oubliés…
Cinq minutes avant que ne sonne le glas de la nouvelle année, Messire Petit Point, maître de la soirée, tient à prendre la parole… qu’a-t-il de si important à nous annoncer ? L’organisateur pourtant si sûr de lui semble troublé… Et là, sous l’oreille attentive des cent-trente convives, il demande sa belle en mariage. Elle dit « oui » ! Félicitations aux fiancés et « bonne année » se mêlent dans la bonne humeur.
L’ambiance serait infidèlement retranscrite sans vous parler des sons… des airs de flûtes ou de tambourin, des bribes de la chanson « Mon ancêtre Gurdil »… entre 2 verres qui s’entrechoquent… Par verre, comprendre toute sorte de récipient plus ou moins cylindrique ou conique : corne de vache, gobelet en corne, calice orné de dragons…
Chacun aide pour ranger les tables et le festin laisse place aux danses. Messire Benjamin, aux bras de sa Dame Noëlle, fait démonstration des pas de ronde. La première danse est un peu chaotique mais les danseurs gagnent en expérience au fil des passes et ritournelles. Le bal se terminera par la danse de l’ours !
Je n’ai peut-être pas rencontré le prince charmant ce soir-là mais une multitude de joyeuses personnes animées de la même passion du médiéval-fantastique que moi et une chose est sûre : cette soirée restera gravée dans les mémoires !
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